lundi 11 janvier 2016

Le programme des assises instructeur

Bonjour,

Notre journée approche et comme nous vous l'avions annoncé je vous propose  l'ordre du jour et l'organisation que nous allons essayé de suivre.

Tout d'abord un petit rappel sur les raisons de cette journée. Ceux parmi vous qui ont participé aux assises de 2014 se souviendront que dans la plupart de nos échanges et dans nos conclusions nous avions très souvent évoqué le rôle central de l'instructeur s'agissant de la SECURITE.
Nous sommes tous conscients que la sécurité des pratiquants est le fil d'Ariane, ou notre fil rouge, de notre activité d'instructeur. Le nombre de pratiquants augmente, les matériels évoluent et malheureusement il y a des accidents.
Nous sommes conscients que la pratique du paramoteur est une pratique à risque et même à haut risque et si nos discours d'instructeur tendent à minimiser la notion de mise en danger afin de rassurer l'élève pilote, il n'en demeure pas moins que nous devons tout faire pour accompagner le futur pilote dans une démarche d'analyse qui lui permettra d'acquérir les connaissances et les compétences nécessaire pour effectuer des vols sécurisés.
Nous savons tous que la formation qui aboutit à la délivrance du brevet n'est qu'une première phase dans la vie de nos pilotes. Le temps de formation, quel qu'il soit ne permet pas de positionner l'élève pilote dans toutes les situations qu'il sera susceptible de vivre. Mais nous devons tout faire pour l'amener à avoir la meilleure analyse possible et juste de son environnement, de ses capacités, de ses compétences afin de lui permettre de prendre la bonne décision ; voler ou renoncer, continuer ou interrompre…

Tout cela n'est pas inné et le rôle de l'instructeur devient alors essentiel.

L'instructeur ne peut pas se limiter à dispenser et inculquer des techniques de pilotage. Encore faut il que l'instructeur ait pu bénéficier d'une bonne formation car on constate que bien souvent les formations dispensées dans les écoles ressemblent aux formations qu'ont reçues les instructeurs lors de leurs formations dans les centre IULM.

Compte tenu de notre réglementation, le brevet une fois délivré n'a pas de limite de validité  ni de condition de maintien des compétences. Il faut donc dès la formation initiale viser la plus haute qualité de formation.
Le nombre de paramotoristes est important, difficile à évaluer mais rien qu'à la FFPLUM ils sont plus de 3 000. 3 000 pilotes qui ont un brevet à vie et qui pour la plupart ne reviendront jamais dans une école pour revoir leur niveau de pilotage. Il n'est pas question non plus de revoir la réglementation et de décréter que les brevets doivent être dorénavant validés périodiquement.
Notre seul levier est l'instructeur.
Nous entendons et lisons un certains nombre d'articles sur une année 2015 catastrophique en matière d'accident. 45 morts toutes classes confondues c'est dramatique.
Ces accidents ont depuis quelques année amenés la FFPLUM à s'interroger sur les moyens d'y remédier et une travail a été mené (toujours en cours) avec la DGAC.
Si nous avions quelques informations sur la nature des échanges avec la DGAC, il s'avère que depuis cette année très peu d'information nous parviennent tout en entendant dire que dorénavant les choses avancent!

Va-t-il y a voir une révolution réglementaire?

Si on analyse les accidents mortels sur les 5 dernières années (de 2010 à 2015) ;

141 accidents mortels ayant entraîné 181 victimes, dont 110 en multiaxes, 23 en autogire, 17 en pendulaire, 14 en paramoteur et 2 en hélicoptère.

181 victimes c'est tout simplement dramatique. Mais en regardant les classes concernées, je me focaliserais en premier lieu sur la classe multiaxes et ensuite autogire.

Faut il tout changer ?
Les instructeurs sont ils tous mauvais ?
Sont ils tous mal formés?
Le système de formation est il complètement mauvais ?

Voici les questions sur lesquelles je vous invite à réfléchir afin d'y apporter les réponses adaptées.

En pièces jointes je vous adresse un extrait du livret du SIA sur les textes réglementaires pour l'ULM, et l'intégralité des 3 arrêtés qui encadrent la formation des pilotes et des instructeurs.

L'arrêté du 31 juillet 1981, relatif aux brevets, licences et qualifications des navigants non professionnels de l'aéronautique civile (personnel de conduites des aéronefs)

L'arrêté du 17 octobre 1994, fixant les modalités d'homologation des formations d'instructeurs de pilote d'ULM

L'arrêté du 4 mai 2000, relatif aux programmes et régime des examens du brevet et de la licence de pilote d'aéronef ultraléger motorisé.


Mercredi 20, dès votre arrivée et après un accueil, nous vous demanderons de vous répartir en 3 groupes avec 1 texte par groupe. L'objectif de ce temps de travail sera de reprendre l'ensemble du texte et en fonction de vos vécus et expériences d'identifier s'il y a des choses à modifier.
Pour ma part et pour y avoir déjà travailler, ces textes ne sont pas obsolètes mais c'est dans leurs applications qu'il y a peut être des failles ou des lacunes.
Il faudra donc non seulement produire une analyse critique des textes mais également proposer les conditions de leurs applications sur le terrain.
La meilleure des justice ne sert à rien si personne ne l'applique.

Je vous rappelle que nous ne disposons que d'un créneau de 6 heures de travail (accueil à partir de 9:30 donc début 10:00 puis repas 12:30 jusqu'à 13:30 puis fin de la journée 17:30)

Je vous demande donc de lire l'ensemble des textes joints afin que nous puissions rapidement nous répartir équitablement sur les 3 tables rondes. Vous aurez surement une préférence mais il faudra accepter d'intégrer un autre groupe si les répartition sont déséquilibrées.

Pour être efficace nous vous demanderons de vous en tenir aux objectifs fixés. Cela  sera frustrant pour certains qui ont surement beaucoup de choses à dire mais nous n'auront pas le temps de nous disperser. Rien ne nous empêchera de programmer une autre journée ou d'autres journées pour avoir ces temps de libres paroles, mais j'ai cru comprendre qu'il y avait une certaine urgence à faire entendre notre voix d'instructeurs paramoteur au sein de la FFPLUM.

Pour aider aux débats n'hésitez pas à lire ou relire l'enquête métier sur les instructeurs réalisée par la FFPLUM en 2008. http://www.ffplum.info/images/stories/Enseignement/enquete-metier-iulm.pdf

Il reste encore quelques places de disponibles, si vous connaissez des instructeurs qui n'ont pas été sollicités, licenciés à la FFPLUM et qui souhaitent venir, dites leurs de s'inscrire sur le lien :



Amicalement

Philippe GANAYE
Commission Paramoteur

FFPLUM



Les Textes


PDF DGAC 04 05 2000 ( ici )
PDF DGAC 31 07 81 ( ici )
PDF DGAC 17 10 94 ( ici )
PDF SIA ( ici )

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Pensez que seul l'instructeur ''le seul Levier'' est à mon sens une erreur ou une vision très partiale et partielle pour l'amélioration de la situation.
    Quid de l'analyse et des chiffres depuis 2010...la FFPLUM a pour le moins manqué de proactivité et d'un service minimum sur le sujet...Quant au courrier de bottage en touche il est le signe d'un réel besoin de prise de conscience du sujet et de prise de responsabilité.

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  2. Si l'on veut éviter les contraintes réglementaires, OUI l'instructeur est le seul levier.
    Sinon il faudra passer par des interdictions ou des contraintes réglementaires (mais pourquoi pas)
    Ensuite il y a un gros travail d'information à faire, mais nous connaissons les limites de ces communications.

    Oui QUID ? Il y a une commission sécurité des vols qui est sensée faire quelque chose, mais que fait elle? Faut il attendre d'avoir des retours hypothétiques ou on s'y colle.
    Pas compris la dernière phrase, mais heureux de voir que des anonymes silencieux sont toujours là pour critiquer maintenant il faut proposer et là il va y avoir moins de monde.....

    La commission paramoteur

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  3. Si l'on veut éviter les contraintes réglementaires, OUI l'instructeur est le seul levier.
    Sinon il faudra passer par des interdictions ou des contraintes réglementaires (mais pourquoi pas)
    Ensuite il y a un gros travail d'information à faire, mais nous connaissons les limites de ces communications.

    Oui QUID ? Il y a une commission sécurité des vols qui est sensée faire quelque chose, mais que fait elle? Faut il attendre d'avoir des retours hypothétiques ou on s'y colle.
    Pas compris la dernière phrase, mais heureux de voir que des anonymes silencieux sont toujours là pour critiquer maintenant il faut proposer et là il va y avoir moins de monde.....

    La commission paramoteur

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